Coin de nos jeux d'enfance
Teinté d'innocence,
Ou de simples cartons
Pour nous étaient de véritables trésors,
L'or ici bas
C'était les champs de maïs si vastes,
Et nos chastes amourettes
Étalées à tout bout de champs,
C'était le chant de l'innocence,
C'était le temps de l'ignorance
Les korrigans pour mince frayeur,
Dans chaque nuit,
Étoilée ou non,
Les histoires fusaient,
Survoler la chambre noire,
Précéder la chute
Dans les terres immatérielles du subconscient,
C'était là les chuchotements nocturnes
De cette fraîche terre.
Ici les routes rocailleuses
Serpentaient les vierges terres instables,
L'enfer des grandes villes paraissait si loin,
Nous étions quelques uns
A côtoyer vaches et plantations diverses,
A poser nos pas sur des tas de bouses,
Et les corniauds hurlaient leurs bonheurs,
Et les tracteurs vrombissaient sans cesse,
C'était la terre de l'insouciance,
C'était la terre du bonheur.